Cinq romans historiques à emporter dans vos Valises

photographie première guerre mondiale

Le mois d’aout a enfin pointé le bout de son nez. Certes le soleil nargue encore quelques-uns d’entre nous, mais pluie ou soleil, les livres sont de toutes les météos. Où que nous nous trouvions, ils rendent nos journées meilleures, plus fantasques, plus émerveillées.

Aussi, je vous propose cinq romans historiques à emporter dans vos bagages.

Le livre primé: Les âmes grises de Philippe Claudel

Dans le cadre de mes recherches pour l’écriture de ma Novella « Quand pleut le sang des damnés », j’ai lu un certain nombre de romans se déroulant durant la Première Guerre mondiale.  Celui-ci est un de mes favoris. 

Si j’ai mis quelques chapitres à rentrer dans l’histoire, je ne l’ai ensuite plus quittée. Troublante, elle m’a fascinée et poursuivit pendant plusieurs jours.

Je vous laisse découvrir son résumé:

Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917. C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.
Qui a tué Belle de Jour ? Le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage ?
Des années plus tard, le policier qui a mené l’enquête, raconte toutes ces vies interrompues : Belle de jour, Lysia l’institutrice, le médecin des pauvres mort de faim, le calvaire du petit Breton… Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.
Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d’une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes. La frontière entre le Bien et le Mal est au coeur de ce livre d’une tension dramatique qui saisit le lecteur dès les premières pages et ne faiblit jamais. Jusqu’à la dernière ligne.

roman première guerre mondiale

Le livre sur une époque méconnue: Le roi disait que j’étais le diable de Clara Dupont Monod

Quel livre original! Ce roman m’a énormément inspiré. Il met en scène avec talent les rapports d’Aliénor d’Aquitaine avec son mari Louis VII. Il débute à l’instant de leur rencontre pour se clôturer à leur séparation. Mais l’originalité du roman ne vient pas uniquement du sujet méconnu, voire ignoré, mais surtout de l’alternance des points de vue entre celle qui fut reine deux fois et son époux.  Les évènements sont interprétés à l’aune de leur deux regards, de leurs deux caractères. Cette différence se perçoit au sein même du style de l’auteur et modulent l’intensité et la longueur de ses phrases en fonction de son narrateur ! Une grande réussite !

Voici son quatrième de couverture: depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai. Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années en tant que reine de France au côté de Louis VII. Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes émergent un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue, et la reconstitution d’un amour impossible.

roman Aliénor d'aquitaine et Louis VII

Le drame au succès international : Le miniaturiste et sa suite la maison dorée de Jessie Burton

Jessie Burton est une autrice étonnante qui s’aventure là où on ne l’attend pas. Pour ces ouvrages, elle s’est réfugiée à Amsterdam à la fin du 17ᵉ siècle. Elle distille une ambiance troublante matinée de mystère. 

Le livre refermé, mon cœur saigne encore pour les personnages et les obstacles surmontés. Lorsque j’ai découvert qu’une suite venait d’être publiée, je me suis précipitée. Malgré le temps écoulé entre mes deux lectures, l’autrice m’a immédiatement emporté dans les méandres de la société de l’époque. Fermée, cruelle.

À déguster.

Voici les résumés pour vous donner envie :

Nella Oortman n’a que dix-huit ans ce jour d’automne 1686 où elle quitte son village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d’âge mûr, riche marchand, il vit dans une opulente demeure entouré de ses serviteurs et de sa soeur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. Johannes offre à son épouse une maison de poupée représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d’animer grâce aux talents d’un miniaturiste. Les fascinantes créations de l’artisan permettent à Nella de mettre peu à peu au jour de dangereux secrets… S’inspirant d’une maison de poupée exposée au Rijksmuseum d’Amsterdam, Jessie Burton livre ici un premier roman haletant, et dessine le portrait d’une femme résolument moderne, déterminée à affirmer son existence dans un monde hostile, où la rigueur morale le dispute à l’intransigeance religieuse.

Et, pour La maison dorée:

Amsterdam, 1705. La ravissante Thea Brandt fête ses dix-huit ans. Elle représente l’unique espoir des siens de redorer le blason de la famille. Sa tante Nella lui trouve le beau parti idéal mais la jeune femme n’a d’yeux que pour le grand théâtre de la ville et pour Walter, l’artiste qui y peint les décors. Tous deux s’engagent dans une liaison enflammée, menaçant la réputation de Thea et des siens. De mystérieuses figurines miniatures, sculptées avec une virtuosité éblouissante, font leur apparition, bouleversant la vie de chacun. Après le succès de Miniaturiste, La maison dorée, tout en grâce et en rebondissements, fait naître une héroïne aussi audacieuse qu’avide d’indépendance. Mais qui, de la raison ou du coeur, saura vaincre ?

couverture Miniaturiste

Le policier: Le chant de l’assassin de R.J Ellory

Je ne résiste jamais aux romans de cet auteur qui, en quelques mots, nous transporte dans son univers.

Ce roman n’échappe pas à la règle. Nous sommes très vite immergés dans la vie d’Henry et surtout dans celle d’ Evan RIggs. 

En effet, ce maitre du roman noir déploie en parallèle deux périodes. Une en 1972 et une autre débutant durant la grande dépression, se poursuivant après la Deuxième Guerre mondiale. L’auteur distille les pièces d’un puzzle qui trouvent petit à petit leur place jusqu’à dévoiler une tragédie hypnotique.

Ellory fouille les recoins les plus obscurs de l’âme humaine et retranscrit ses méandres avec brio et saveur.    

quelques mots pour le resumer:

1972. Condamné pour meurtre, derrière les barreaux depuis plus de vingt ans, Evan Riggs n’a jamais connu sa fille, Sarah, confiée dès sa naissance à une famille adoptive. Le jour où son compagnon de cellule, Henry Quinn, un jeune musicien, sort de prison, il lui demande de la retrouver pour lui donner une lettre. Lorsqu’Henry arrive à Calvary, au Texas, le frère de Riggs, shérif de la ville, lui affirme que la jeune femme a quitté la région depuis longtemps, et que personne ne sait ce qu’elle est devenue. Mais Henry s’entête. Il a fait une promesse, il ira jusqu’au bout. Il ignore qu’en réveillant ainsi les fantômes du passé, il va découvrir un secret que les habitants de Calvary sont décidés à ne pas laisser divulguer.

couverture le chant de l'assassin

Le livre d’anecdotes: Le petit théâtre des opérations de Julien Hervieux

Il ne s’agit pas d’un roman, mais cela ne vous empêchera pas d’en tourner les pages à toute allure ! Ce livre rassemble d’innombrables anecdotes succulentes sur la Première Guerre mondiales.

L’auteur nous transmet les informations avec légèreté et humour. Sa plume est ironique, précise et plus tranchante que les armes de l’époque. Nos dirigeants ne ressortent pas indemnes de ces histoires. 

Elles sont toutes plus divertissantes les unes que les autres. J’avoue aussi que je ne regarderai plus jamais mon chien qui ronfle sur le canapé de la même manière après avoir découvert les aventures de Stubby. 

voici sa présentation

Saviez-vous que l’armée allemande avait fait appel à des pigeons pour tenter de photographier les lignes ennemies en toute discrétion ? Qu’un de ses commandos avait débarqué en Normandie dès 1914, au nez et à la barbe des Français ? Que ces derniers avaient abattu leur propre dirigeable, le confondant avec un zeppelin ? Ou encore que Mata Hari était en réalité une espionne médiocre qui faisait bien rigoler les services de renseignement français ?

couverture le petit théâtre des opérations

Je vous laisse donc en excellente compagnie.

Mais, bien sur,  Je ne peux que vous recommander également mes propres textes:

– mon roman « Le cinquième homme »,

– son préquel, ma nouvelle « De sang et de velours »,

– ma toute dernière publication, sur Neovel: « Quand pleut la cendre des damnés ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *