Mes 5 Recommandations de Romans historiques pour le mois de novembre


L’heure est venue pour mes recommandations de romans historiques. Il ne s’agit pas ici de commenter des sorties, mais de vous parler de mes coups de cœur et découverte au fil de l’eau. Policier, épopées, aventures, expériences de vie, drame, antiquité, renaissance, guerre, français, étranger, je ne discrimine pas ! La seule cohérence que vous trouverez est celle de mon plaisir et de l’envie de découverte !

Enfin, peut-être que ces romans vous offriront quelques indices sur mes romans à venir… Mais ne vous fiez toutefois pas aux apparences. Elles peuvent être trompeuses. 

Alors, allons-y, ce mois-ci c’est avec un grand plaisir que j’évoquerai avec vous cinq romans.

Effroyable Jardin de Michel Quint (Seconde Guerre Mondiale)

couverture effroyable jardin

Voici son son Quatrième de couverture

Certains témoins mentionnent qu’au dernier jour du procès de Maurice Papon, la police a empêché un clown de rentrer dans la salle d’audience. Il semble que ce même jour, il ait attendu la sortie de l’accusé et l’ait simplement considéré à distance sans chercher à lui adresser la parole. L’ancien secrétaire général de la préfecture a peut-être remarqué ce clown mais rien n’est moins sur. Par la suite, l’homme est revenu régulièrement sur son déguisement à la fin des audiences et aux plaidoiries. À chaque fois, il posait sur ses genoux une mallette. Et caressait le cuir tout éraflé. Un huissier se souvient de l’avoir entendu dire après que le verdict fut tombé : « sans vérité, comment peut-il y avoir de l’espoir ?

 

Ce roman est très court. 80 pages dans son format poche. Cependant, il est à lire avec attention.
J’ai admiré l’écriture ciselée de l’auteur. Chaque personnage a sa propre voix, son propre regard son le monde.
Les mots se dégustent.
Le texte est très beau, tant par le style que par la profondeur. L’écriture nous emporte, ciselée, juste dans une relation père-fils et dans le passé.
Michel Quint nous intrigue puis nous saisit. Il nous rappelle aussi une époque difficile qu’il est trop aisé d’occulter avec notamment la loi sidérante du 14 aout 1941!

L'enfant de Bruges de Gilbert Sinoué (XVème siècle)

couverture l'enfant de bruge

 

Bruges, 1441.
Arborant un air mystérieux, l’index posé sur les lèvres, Jan Van Eyck avait chuchoté : Petit, il faut savoir se taire, surtout si l’on sait.
Qui pouvait se douter alors que, derrière la recommandation du maître flamand, l’un des plus grands peintres de l’histoire de l’art, se cachait le Grand Secret ?
À travers les brumes de Flandre et la luminosité éclatante de la Toscane, un enfant de treize ans va se retrouver confronté à une effroyable conspiration. Un monde occulte, empli de ténèbres qu’il lui faudra affronter avec l’innocence pour toute arme. Pourquoi veut-on sa mort ? Que sait-il qu’il n’aurait jamais dû connaître ? Pour quelle raison des peintres de génie, des apprentis, des orfèvres, des penseurs, des architectes sont-ils la cible de meurtriers invisibles ? Quels sont les liens mystérieux qui les relient entre eux et les poussent insensiblement au bord de l’abîme ?
Autant de questions auxquelles l’enfant de Bruges devra s’efforcer de répondre s’il ne veut pas disparaître à son tour dans la nuit.

 

Voici un excellent roman ! Certes, le début est agréable sans être passionnant, mais vers la moitié du livre l’intrigue s’emballe pour notre plus grand plaisir. il n’est plus possible de le reposer.

Nous suivons les aventures de Jan, un jeune garçon abandonné à la naissance, adopté par le peintre van Eyck. Il va se retrouver à la croisée de deux conspirations qui toucheront aussi son père adoptif. On découvre Bruges au XVᵉ siècle, l’essor de la peinture flamande, mais aussi un monde en mutation qui repousse les frontières du monde et de la science. Cependant, si les découvertes galvanisent certains, elle en terrifie d’autres et la peur est une bien mauvaise motivation.

L’écriture est belle et limpide. L’histoire très efficace. Bon moment garanti !

Caravggino de Jean Philippe Brunet (XVIIème siècle)

couverture caravaggino

Au début du XVIIème siècle, le narrateur, formé par les jésuites à Rome et miné par le mal vénérien que lui a transmis la belle courtisane Isabella, est un peintre manqué. Mais dans sa jeunesse il a bien connu Tommaso Dovini (1601-1637) que le ténébrisme de sa palette et la violence de son tempérament on fait surnommé Caravaggino.
Brillance du souvenir, amertume du regret et lancinance du mal colorent ce récit de la Rome baroque où le ferveur de la spiritualité le dispute à la passion dévorante pour la peinture.

Excellent livre pour les amateurs d’art.

Le narrateur est un prêtre jésuite amoureux de la peinture qui a essayé de devenir peintre, mais a dû renoncer la mort dans l’âme devant sa propre absence de talent. Son passage à l’école de Sacchi lui a tout de même permis de faire de nombreuses rencontres dont celle de caravaggino et d’autres artistes vivant à Rome à cette époque. On croise ainsi le chemin du Sacchi, Guerchin. Il nous brosse aussi un panorama des différentes voies que pouvait prendre la peinture dans la capitale à une époque post –caravagesque. Fallait-il suivre ou s’éloigner du style de ce peintre dont l’ombre pesait tellement sur l’univers collectif.

La plume est légère et érudite. Elle nous donne corps à une Rome aux bas fond baroques où certains artistes pouvaient prendre le couteau aussi bien que le pinceau. On ne peut que plonger avec les narrateurs dans ses souvenirs et sentir sa passion pour la peinture et l’amertume de ce qui aurait pu être.

le Peintre et la voyageuse de Patricia Almarcegui (19ème sicèle)

couverture le peintre et la voyageuse

Rêvé ou fantasmé, l’Orient interroge les mœurs européennes, et le harem centralise l’ensemble de ces divagations. Peuplés d’odalisques lascivement alanguies, les harems sont représentés par les artistes comme des lieux de permissions et de perdition, à l’instar de L’Odalisque à l’esclave de Jean-Auguste-Dominique Ingres.
Dans Le Peintre et la voyageuse, Ingres, tourmenté et en manque d’inspiration, fuit Paris et s’isole à la campagne. Il retrouve la confiance et l’envie de créer grâce à la compagnie de lady Montagu, voyageuse indépendante et libérée, célèbre dans toute l’Europe pour ses carnets d’Orient.
Bien que ces deux personnages aient vécu à un siècle d’écart, Patricia Almarcegui les rassemble dans ce roman savoureux dont la lecture nous entraîne à travers les salles du Louvre et dans les débats passionnés qu’entretiennent ensemble Ingres, Delacroix, Baudelaire ou Nerval, mais aussi sur les voies de la passion entre deux grands visionnaires.
Une brillante et savoureuse uchronie sur la représentation de la femme dans l’art et sur la place de l’art dans la société.

Le peintre et la voyageuse raconte la rencontre imaginée entre le peintre Ingres que l’on ne présente plus et Lady Montagu voyageuse indépendante et libérée, célèbre dans toute l’Europe pour ses carnets d’Orient

Ce livre m’a séduite notamment grâce au personnage de Lady Montagu, très intuitive, voulant préserver la magie des instants fugaces ou explorer celle des mots.
La rencontre de ces deux êtres exceptionnels nous permet de voyager dans la peinture et l’Orient. Qui ne rêverait pas de visiter le Louvre avec Ingres, de connaître sa vision des chefs-d’œuvre.
Lady de Montagu a guidé le peintre, dans ce livre, mais aussi dans la vraie vie, par ses carnets qu’il a étudiés. Elle a été sa muse et lui a permis de découvrir l’Orient.
Ce livre dégage une jolie magie qui opère tout de suite. Nous sommes plongés dans ce XIXᵉ siècle fabuleux.

Meurtre à la pomme d'or de Michèle Barrière (François Ier)

couverture meurtre à la pomme d'or

An de grâce 1556 : François, étudiant en médecine à Montpellier, n’a qu’une idée en tête: devenir cuisinier. Aux dissections, il préfère l’étude du safran, de la cardamome, du gingembre, du macis et autre maniguette sous la houlette de l’apothicaire Laurent Catalan. Mais une série de morts suspectes sème le trouble dans la ville. Un mystérieux breuvage distribué par un apothicaire ambulant en est la cause. Laurent Catalan, en raison de ses origines juives et de ses sympathies pour les protestants est accusé de complicité et jeté en prison François mène l’enquête jusqu’à Bologne. Parviendra-t-il à sauver Catalan ?

François est étudiant en médecine à Montpellier mais son coeur appartient à un autre domaine: celui de la cuisine. Lorsqu’il cueille des herbes médicinales, il ne voit pas leurs effets sur le corps mais ce qu’elles apporteraient à ses recettes, elles iraient certainement avec une petite fricassée d’escargots aillés! Mais son monde est chamboulé lorsque suite à une succession de meurtres étranges l’apothicaire chez qui il loge est emprisonné. Il faut le sauver de la potence. Avec l’aide de son ami, Felix, le soutien d’un de ses professeurs et de la femme qu’il aime, il va partir à la recherche de la vérité dans un monde divisé par les religions et les guildes.

Ce policier léger se déroulant au Moyen Age est bien agréable à lire. On se laisse facilement prendre par l’histoire ponctuée de recettes de cuisine. Saviez vous que Nostradamus était un fin cuisinier? L’écriture est agréable et nous transmet les odeurs d’une autre époque. U

Si ces conseils ne vous suffisent pas, sachez que cette rubrique parait chaque mois. Vous pouvez donc découvrir mes recommandations d’octobre ici et de septembre .

Bonne lecture et à très vite!

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