L’heure est venue pour mes recommandations de romans
historiques. Il ne s’agit pas ici de commenter des sorties, mais de vous
parler de mes découvertes au fil de l’eau. Policier,
épopées, aventures, expériences de vie, drame, antiquité, renaissance,
guerre, français, étranger, je ne discrimine pas ! La seule cohérence
que vous trouverez est celle de mon plaisir et de l’envie de
découverte !
En l’honneur de la sortie de « Reviens-moi. Dans les cendres de la guerre », ce mois, je déduits cette rubrique à la Première Guerre Mondiale…
Alors, allons-y, ce mois-ci c’est avec un grand plaisir que j’évoquerai avec vous cinq romans.
Le soldat désaccordé de Gilles Marchand
Le soldat désaccordé de Gilles Marchand
J’ignorai que les forge de vulcain publiaient des romans historiques et le soldat désaccordé et une merveilleuse découverte.
Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d’amour que le jeune homme a vécue au milieu de l’Enfer. Alors que l’enquête progresse, la France se rapproche d’une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d’espoir dans un monde qui s’effondre.
Je ne résiste pas à vous partager quelques citations :
« On avait de la fatigue plein les paupières, on avait de la poussière dans le regard. Il y avait trop de sang, trop de blessures. On ne voyait rien. “
« L’art déco flamboyait, Paris s’amusait et s’insouciait. Coco chanélait, André bretonnait, Maurice chevalait.”
encore une dernière pour le plaisir :
“La guerre quand tu y as gouté, elle est dans ton corps, sous ta peau. Tu peux vomir, tu peux gratter tout ce que tu veux, jusqu’au sang, elle ne partira jamais. Elle est en toi. Alors j’y retournais. Ça sentait encore la cendre et la poudre. Les croix s’étendaient à l’infini. Et j’enquêtais, inlassablement.
Les âmes grises de Philippe Claudel
Les âmes grises de Philippe Claudel
Dans le cadre de mes recherches pour l’écriture de ma Novella « Quand pleut le sang des damnés », j’ai lu un certain nombre de romans se déroulant durant la Première Guerre mondiale. Celui-ci est un de mes favoris.
Si j’ai mis quelques chapitres à rentrer dans l’histoire, je ne l’ai ensuite plus quittée. Troublante, elle m’a fascinée et poursuivit pendant plusieurs jours.
Je vous laisse découvrir son résumé:
Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917. C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.
Qui a tué Belle de Jour ? Le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage ?
es années plus tard, le policier qui a mené l’enquête, raconte toutes ces vies interrompues : Belle de jour, Lysia l’institutrice, le médecin des pauvres mort de faim, le calvaire du petit Breton… Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.
Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d’une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes. La frontière entre le Bien et le Mal est au coeur de ce livre d’une tension dramatique qui saisit le lecteur dès les premières pages et ne faiblit jamais. Jusqu’à la dernière ligne.
Le petit théâtre des opérations de Julien Hervieux
Le petit théâtre des opérations de Julien Hervieux
Il ne s’agit pas d’un roman, mais cela ne vous empêchera pas d’en tourner les pages à toute allure ! Ce livre rassemble d’innombrables anecdotes succulentes sur la Première Guerre mondiales.
L’auteur nous transmet les informations avec légèreté et humour. Sa plume est ironique, précise et plus tranchante que les armes de l’époque. Nos dirigeants ne ressortent pas indemnes de ces histoires.
Elles sont toutes plus divertissantes les unes que les autres. J’avoue aussi que je ne regarderai plus jamais mon chien qui ronfle sur le canapé de la même manière après avoir découvert les aventures de Stubby.
voici sa présentation
Saviez-vous que l’armée allemande avait fait appel à des pigeons pour tenter de photographier les lignes ennemies en toute discrétion ? Qu’un de ses commandos avait débarqué en Normandie dès 1914, au nez et à la barbe des Français ? Que ces derniers avaient abattu leur propre dirigeable, le confondant avec un zeppelin ? Ou encore que Mata Hari était en réalité une espionne médiocre qui faisait bien rigoler les services de renseignement français ?
les yeux de sophie de Jojo Meyes
les yeux de sophie de Jojo Meyes
« J’ai cru que c’était la fin du monde. J’ai cru que rien de bon ne pourrait plus m’arriver. Je ne mangeais plus, je ne sortais plus. Je ne voulais plus voir personne. Mais j’ai survécu. Contre toute attente, j’ai fini par surmonter l’insurmontable et, petit à petit, la vie m’a paru vivable. »
Paris, 1916. Sophie Lefèvre doit prendre soin de sa famille alors que son mari part pour le front. Quand la ville tombe aux mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où résident le nouveau commandant et ses hommes. À l’instant où le nouveau commandant découvre le portrait qu’Édouard a fait de sa femme, naît une dangereuse obsession qui menace la réputation, la famille et la vie de Sophie, et va la conduire à prendre une terrible décision.
Un siècle plus tard, à Londres, Liv reçoit ce portrait en cadeau de la part de son mari avant de recueillir son dernier soupir. Sa vie est bouleversée lorsqu’une rencontre de hasard lui permet de découvrir la véritable histoire de ce tableau.
Très beau roman de Jojo Moyes
Ce texte se déroule sur une double temporalité : l’une au moment de la Première Guerre mondiale où on découvre les difficultés des territoires occupés ainsi que des femmes qui restent à l’arrière et tente de survivre dans cette guerre qui leur arrache leurs maris, frères, pères, la seconde à une époque contemporaine qui traite du deuil, mais aussi des questions difficiles des restitutions d’œuvres d’art.
Les deux époques sont passionnantes et c’est rares. j’ai apprécié les deux intrigues qui mettent en exergue de femmes fortes déterminées qui ne sont pas épargnées par la vie.
J’ai aimé la manière dont l’autrice avait abordé la question des restitutions de tableaux. Elle a évité l’écueil du manichéisme et parfaitement partagé les enjeux.
Le Fifre d'Edouardo Manet (XIXème siècle)
Le Fifre d'Edouardo Manet (XIXème siècle)
Beau roman personnel de Jim Fergus. Ce roman nait d’un cadeau qu’il fait à sa femme mourante et qu’il transmettra à la fille de celle ci: un tableau dénommé Orgie d’une peintre ayant pour nom Chrysis. Il est intrigué et s’intéresse à la vie de celle ci. cela aura pour résultat ce beau roman biographique où sur le chemin que cette jeune trace, croise celui d’un autre être extraordinaire un cowboy nommé Bogey Lambert.
ces deux êtres particuliers, attachants et déterminés vont s’aimer et de cette amour naitront des toiles puissantes et belles de la peintre. On les voit se rencontrer, s’aimer et se dire au revoir. La vie les séparera tandis que nous aurons passé en leur compagnie un beau moment poétique.
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